Je ne me suis jamais considéré comme un vendeur.
#7 Ou pourquoi 90% des coachs ne vivent pas de leur activité au bout de 2 ans
Toutes les 2 semaines, je partage les outils et réflexions qui enrichissent mon approche. L’idée ? Vous aider à muscler votre capacité à prendre des décisions et avancer plus sereinement vers votre objectif.
Préambule
Au moment de me lancer, j’imagine que ça va être aussi simple que dans mon dernier job chez France Digitale. J’ai des facilités pour créer du lien et embarquer dans mes histoires. J’ai un gros réseau, qui me fait confiance.
Il y a plus qu’à, non ?
Les 6 premiers mois, j’ai galéré. Je rencontrais beaucoup de monde. J’avais de bonnes discussions. Mais impossible de “closer” des ventes. J’étais peut être un bon coach mais peu de gens le savaient et les clients se faisaient attendre.

J’ai appris (heureusement, beaucoup plus tard) que 90% des coachs certifiés ne vivent pas de leur activité, voir l’abandonne au bout de 2 ans. Passer à son compte, c’est avant tout devenir entrepreneur. C’est faire tout ce qu’on peut pour dégager du bénéfice (donc faire des ventes).
J’ai mis 6 mois à vraiment démarrer. Aujourd’hui, je vous raconte les étapes que j’ai traversées. Et j’en profite pour répondre aux questions du Antoine de début 2024.
Au programme :
Le mindset
Le plan
Le pitch
L’entourage
C’est parti !
Partie 1 - Réaliser sa valeur
J’ai passé 5 ans d’études à entendre que le métier de psychologue était un métier de don et de sacrifice. Qu’en plus de ça, il n’y avait ni débouchées et ni salaire.
Janvier 2024.
Je construis ma visualisation pour l’année qui arrive. Je m’imagine faire une année à 100k€, plus pour la symbolique que pour les revenus. Une partie importante de cette visualisation porte sur la construction de mon activité et la sérénité financière. Et il y a du travail : sur le moment, je n’y suis pas du tout.
Pour exploser mes croyances limitantes, je me souviens avoir particulièrement apprécié un exercice que je vous partage ici.
Lister 10 raisons / croyances pour lesquelles je pourrais atteindre mon objectif financier facilement.
Voici celles qui m’ont le plus parlé :
L’accompagnement n’est pas un sacrifice et ne doit pas se faire au détriment de l’accompagnant.
Tout le monde devrait être accompagné. Donc il y a une infinité de besoin.
Je peux bien gagner ma vie en accompagnant les autres.
Je mérite un salaire qui honore ma pratique et me donne envie de me dépasser.
Le coaching a une valeur bien supérieur à ce que je peux lui donner.
1 question peut valoir 10k€ si elle change de 1% la trajectoire de vie du client.
Je trouverais toujours des clients si j’apporte de la valeur.
D’ailleurs la conséquence d’un travail bien fait, c’est plus de travail.
Je me souviens avoir gardé avec moi plusieurs de ces phrases dans ma période de prospection intense ou à chaque moment de doute. C’était une bonne manière de me rassurer sur le processus. Que je vous détaille ci-dessous.
Partie 2 - Vendre, c’est répéter
Les réalisations, c’est sympa. Le rendre concret par l’action, c’est mieux !
J’avais beau travailler sur moi et mon pitch, rien n’aurait pu arriver sans une logique de volume. Je devais sérieusement me retrousser les manches plutôt qu’attendre que ça tombe tout cuit.
Voici les 2 question qui m’ont le plus aidé.
“Combien de gens tu dois rencontrer pour être sûr de faire ton objectif de CA ?”
Question simple de ma coach (✊ Mounia Erkha).
Pour gagner en clarté, j’ai fais les calculs.
(Les chiffres ont changé depuis, je le refais avec mes chiffres actuels.)
Quel CA ai-je envie de réaliser ? 120k€
Combien de coachings à vendre ? 120/4k = 30 coachings (3 nouveaux par mois)
Combien de clients je garde sur du long terme ? 30% de mes clients prolongent. Ça veut dire seulement 20 nouveaux coachings par an. Je préfère ne pas trop m’appuyer dessus et je vais prendre 25 nouveaux par an.
En moyenne, combien de prospects je transforme en client ? 50% donc je dois rencontrer 50 prospects.
Combien de gens dois-je rencontrer pour avoir un prospect ? Celle-ci est plus difficile à estimer. Je dirais 3 personnes avec le bouche à oreille. Donc 50 * 3 = 150 personnes. Ce qui donne 3 cafés / déjeuners par semaine. C’est intense mais réaliste.
C’est ce nombre qu’il faut avoir en tête. Avant, j’avais une estimation au doigt mouillé.
Et pour ceux qui ont lu la dernière newsletter, ça part dans l’agenda.
“Meet people, tell them you’re a coach, make offer to help them”
Merci Stacey Boehman pour ce merveilleux conseil, si sous-estimé.
Une fois ces cafés planifiés, je dois raconter au maximum de personnes ce que je fais. M’exercer encore et encore pour affiner mon discours et faire comprendre aux gens comment je peux les aider.
Avec le recul, je pense que mes 30 premiers cafés devaient être remplis de mon excitation et de moi qui joue au coach — aka je tente des questions de coachs pour aider des gens qui n’ont rien demandé. Les pauvres.
J’ai fini par en dire le moins possible : “depuis 2024 et après 5 ans dans la tech, je coach des dirigeants et solopreneurs”. Si ça parle à la personne en face, on va naturellement aller sur ce sujet.
Bonus - Bien s’entourer
Je pense que j’ai gagné un temps inimaginable à ne pas démarrer tout seul.
Avec le collectif 108 Milliards, j’ai trouvé un espace pour :
Apprendre de personnes qui sont passées par là (côté business et pratique),
Me comparer à d’autres personnes qui sont au même stade,
Transmettre et aider d’autres à trouver leur propre voix.
Mais ça aurait pu prendre la forme d’un associé, d’un groupe de pairs, d’un club d’entrepreneurs, etc.
J’en profite pour vous annoncer un projet trop cool !
Côté collectif, on vient de terminer la première promo de formation de 108. Les retours sont excellents. Et on s’est dit qu’on allait décliner le format avec un gros focus vente sur 3 jours en septembre.
Du 17 au 19 septembre, on réunit 12 solopreneurs et dirigeants pour leur filer nos meilleurs techniques de vente. A 1h de Paris, dans un château avec chef privé et tout ce qu’il faut.
Tu peux m’écrire pour les détails.
Conclusion
Finalement, ce qui différencie un wannabe-coach de quelqu’un qui en fait sa vie, c’est sa compréhension de l’entrepreneuriat et du business.
J’aurais pu rester un wannabe-coach un bon moment si je n’avais pas croisé Mounia. Aujourd’hui, je suis reconnaissant du chemin parcouru et j’ai sincèrement hâte de voir ce que la suite me réserve.
Mentalité d’abondance. Tout peut arriver.
On se lit dans 2 semaines.
Pss : cette newsletter est un format 108Milliards. Notre objectif est de donner à chacun le meilleur des neurosciences pour reprogrammer son cerveau et atteindre ses objectifs. Nous avons 3 activités : coaching individuels, coaching collectif et formation.