Quid de ma responsabilité dans ce qui m'arrive
#11 Ou comment appliquer le "Tes priorités ne sont pas mes priorités"
Toutes les 2 semaines, je partage les outils et réflexions qui enrichissent mon approche. L’idée ? Vous aider à muscler votre capacité à prendre des décisions et avancer plus sereinement vers votre objectif.
Préambule
Cette newsletter est le résultat d’une super discussion avec Margot, une ex-collègue.
Elle a grandit avec une “mom boss”, dont elle porte encore quelques séquelles de son niveau d’exigences :
Comportement de première élève et perfectionnisme
Difficulté à dire non et poser ses limites (cf. la newsletter #11)
Impossibilité à lâcher prise quand le niveau d’exigence des autres n’est pas le sien
Et ça nous a amené sur 2 idées :
Ce qu’on fait pour les autres vs. ce que l’on fait pour soi
Comment définir la limite de nos rôles

Au programme :
Qui porte la responsabilité des choses ?
Comment trouver l’équilibre ?
C’est parti !
Petit aparté — pour aller plus loin que cette newsletter, tu peux :
Découvrir la méthode 108 Milliards et les coachs de l’équipe
Ecouter notre podcast 108Milliards pour prendre de meilleures décisions
Rejoindre la prochaine promotion de coachs formés à la méthode (septembre)
Qui porte la responsabilité des choses ?
Pour ceux qui ont vu la saison 2 de bref, devenir adulte c’est porter sa propre responsabilité. C’est tout faire pour arrêter d’être le “mec du film”.
Pour éclairer mes clients (et le sujet revient régulièrement), je partage souvent le concept de locus.
Le locus, c’est la capacité à attribuer la responsabilité à.
Je parle de capacité, car c’est un muscle qui se travaille et peut évoluer.

Et chacun se place sur ce continuum.
Avec un fort locus interne, on prend la responsabilité des choses qui nous arrivent.
Avantage : Grande capacité de remise en question et d’évolution. On peut faire bouger les lignes et soulever des montagnes. On porte des projets importants et embarque les gens avec nous.
Inconvénient : On porte le poids du monde sur nos épaules. On se remet constamment en question, avec une atteinte de la confiance en soi et parfois un bon syndrome de l’imposteur. On laisse les attentes des autres (réelles ou projetées) dicter nos vies.
Avec un fort locus externe, on externalise la responsabilité des choses qui nous arrivent.
Avantage : Grande capacité de décentrement et de lâcher prise. On ne prend pas les choses personnellement et on se protège facilement des attaques. On accepte plus facilement les échecs et on demande plus facilement de l’aide.
Inconvénient : On se victimise quand les choses ne vont pas dans notre sens. Ce sont toujours les autres qui sont en tort et on ne comprend pas notre responsabilité dans la situation. Crée immobilisme et fatalisme.
Vous l’aurez comprit, l’objectif n’est pas de tendre vers l’un ou l’autre. Mais d’avoir la capacité à se déplacer sur le spectre et de trouver votre équilibre.
Parfois externaliser la responsabilité pour ne pas porter le poids de votre entourage. Parfois l’internaliser pour vous remettre en mouvement face à obstacles.
Comment trouver l’équilibre ?
Une fois qu’on a prit conscience de son fonctionnement par défaut, comment le faire bouger ?
Si vous avez lu la dernière newsletter, vous le savez, les exercices de coaching sont particulièrement efficaces dans ce contexte :
On comprend son système de pensée et ce qui bloque
On crée de nouvelles pensées pour faire évoluer le système
J’ai donc posé la question à Margot.
→ Donne moi un exemple précis dans lequel tu sens que tu portes la responsabilité d’autrui.
Et hop, ça part en modèle (cf la newsletter sur le sujet).
1 - Modèle observé
Contexte : Je porte un événement où je suis impliquée personnellement. Mon ambition n’est pas celle de l’équipe.
Pensée : Les gens n’ont pas le même niveau d’engagement que moi. C’est inenvisageable de ne pas tout donner jusqu’au bout du projet.
Emotion : Frustrée
Comportement : Je passe 5 minutes à râler dans mon coin avant de mettre en place les prochaines étapes. Je finis par faire le travail, souvent seule de mon côté.
Résultat : L’événement s’est bien passé et j’en suis fier. Mais j’ai du faire plus de travail que prévu, au détriment d’autres sujets. Point bonus pour les autres personnes de l’équipe qui ont pu se sentir dépassées et étouffées.
2 - Modèle souhaité
Contexte : Je porte un événement où je suis impliquée personnellement. Mon ambition n’est pas celle de l’équipe.
Pensée : Je suis au bon endroit, au bon moment et pour les bonnes raisons. Je suis dans mon plein potentiel quand je donne le rythme sans faire à la place de.
Emotion : Confiante, sereine, fière, enthousiaste
Comportement : Je donne la responsabilité aux bonnes personnes et vient chercher ce qu’il y a de mieux en elles. J’agis en chef d’orchestre plutôt que faire de mon côté.
Résultat : L’événement s’est non seulement bien passé, mais il s’est fait avec anticipation et passion. L’équipe s’est dépassée et on a explosé les objectifs.
Pour revenir sur l’introduction, dire non, lâcher prise et poser ses limites deviennent des moyens pour être dans son plein potentiel et laisser les autres se développer.
Il suffit maintenant de répéter l’exercice sur les différentes pensées pour faire sauter les résistances. Oui, ton locus peut s’expliquer par ton vécu. Mais celui-ci peut évoluer et n’a pas à te définir.
Ps : Si le coeur vous en dit, envoyez-moi vos modèles. Je serais ravi de voir ce qui bloque et si je peux aider par mail.
Conclusion
En terminant cette newsletter, je réalise que ça fait déjà 6 mois que je vous écris.
Aujourd’hui, 967 personnes me lisent 2 fois par mois. C’est fou !
Ce que j’ai appris :
Je peux vous donner les meilleurs outils et clefs de lecture. Ce qui compte, c’est ce que vous en faites. Et souvent, ça revient à supporter l’inconfort du changement.
Écrire m’aide à structurer ma pensée. J’ai déjà envoyé plusieurs de mes newsletters à des clients pour qu’ils puissent s’en servir et faire leurs devoirs.
Ce rythme me permet de durer. Même si je me suis retrouvé plus d’une fois à j-1 pour écrire l’intégralité ou finaliser ce que je voulais vous envoyer.
J’apprends dans l’échange et la confrontation. Beaucoup du contenu de ces lettres est le fruit de mes discussions avec des amis, des clients, le collectif. Merci à ma tribu !
Bref, je suis ravi de m’être lancé.
Merci à vous de me lire,
Antoine. 🫶
Ps : cette newsletter est un format 108Milliards. Notre objectif est de donner à chacun le meilleur des neurosciences pour reprogrammer son cerveau et atteindre ses objectifs. Nous avons 3 activités : coaching individuels, coaching collectif et formation.