Action, réaction ... vraiment ?
#9 Ou l'intérêt de comprendre son cerveau pour agir en conscience
Toutes les 2 semaines, je partage les outils et réflexions qui enrichissent mon approche. L’idée ? Vous aider à muscler votre capacité à prendre des décisions et avancer plus sereinement vers votre objectif.
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Préambule
Dans ma première newsletter, je parlais du cerveau automatique.
Il n’ y a pas un coaching où je n’explique pas le lien entre pensée, émotion et comportement. C'est la base de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC pour les intimes).
On imagine notre comportement comme une causalité directe : action — réaction ou cause — conséquence. Comme si chacune de nos actions était motivée par une raison simple à identifier.
La TCC nous a montré à quel point c'était faux.
Il y a un lien direct entre pensée, émotion et comportement. Si vous ne devez retenir qu'une chose de cet épisode, c'est bien ça. Et c’est le fondement de notre mode automatique.
C’est un outil essentiel pour comprendre son système de pensée.
Le comprendre, c’est la première étape pour en reprendre le contrôle. Et s’assurer que votre cerveau fonctionne pour vous et dans le sens de vos objectifs.
Au programme :
Identifier ses croyances limitantes
Construire des croyances motrices
Identifier ses croyances limitantes
Pensée, émotion et comportement donc.
Partons du principe qu'on ne fait pas la différence entre les trois. Qu’on pense agir de la meilleure manière avec les éléments qu'on a. D’ailleurs, on est très fort pour expliquer a posteriori les raisons qui ont motivé nos choix.
J'aimerais vous partager un exercice (sobrement intitulé le modèle) qui m'a le plus aidé à comprendre ce fonctionnement et découvrir les motivations inconscientes derrière mes actes.
Il s’agit de décortiquer un événement de la manière suivante :
Contexte : Que s’est-il passé ? Quel a été l’élément déclencheur ?
Pensée : Qu’avez-vous pensé de la situation ?
Émotion : Quelle émotion a créé cette pensée chez vous ?
Comportement : Quel comportement avez-vous alors adopté ?
Résultat : Quel a été le résultat final (face au contexte et pour vous) ?
J’ai un exemple concret qui sort tout droit de mon journaling.
C : J’ai des projets qui s’accumulent et doit produire un événement pour le 19 juin, qui n’avance pas au rythme que je souhaite.
P : “J’ai trop de choses à la fois. J’ai peur de ne pas être à la hauteur des attentes de mes partenaires.”
E : Peur / insécurité
C : Je procrastine et ne mets pas l’intensité que j’aimerais.
R : Inaction, perte de confiance en moi et le projet n’est pas au niveau souhaité (pour le moment).
Pour identifier la pensée de laquelle parte ces insécurités, il peut être utile de vous poser devant un carnet : Qu’est-ce que je ressens ? Pourquoi je ressens ça ? Et d’écrire tout ce qui vous vient en tête sans jugement et en mode automatique.
Croyez-moi, vous allez écrire des choses dont vous n’aviez pas conscience.
Construire des croyances motrices
Mettre le doigt sur une croyance limitante me procure souvent un sentiment de sérénité. J’ai enfin compris ce qui me bloque (pas toujours évident).
Mais surtout, je comprends ce que je peux changer de mon système de pensée.
Même exercice que précédemment, mais on part du résultat souhaité et on remonte :
Contexte : Le même contexte, décrit plus haut.
Résultat : Quel aurait été le meilleur résultat possible ?
Comportement : Comment aurais-tu pu agir pour rendre ce résultat concret ?
Émotion : Que t’aurait-il été utile de ressentir pour agir de la sorte ?
Pensée : Que dois-tu penser pour ressentir cette émotion ?
Voilà ce que ça donne dans mon cas :
C : J’ai des projets qui s’accumulent et doit produire un événement pour le 19 juin, qui n’avance pas au rythme que je souhaite.
R : L’événement est une réussite. Les sujets sont d’un bon niveau et les invités ravis. Je suis heureux de porter ce projet.
C : Je bloque du temps dans mon agenda le lendemain pour contacter des speakers potentiels (tâche qui me bloquait). Je me concentre sur la valeur ajoutée pour eux.
E : Excitation, sérénité, confiance
P : Le sujet est génial. Les speakers sont intéressants. Mon angle d’approche est inattendu. Ça va vraiment apporter de la valeur aux participants.
Dans cette situation, c’est facile pour moi de me connecter à mon besoin de contribution. Évidemment que ça change la donne. J’ai envie de me dépasser pour tenir ma part du contrat.
Je passe de l’insécurité à l’excitation, de la peur à la détermination.
Deuxième effet positif : j’ai posé sur le papier mon objectif, ma ligne d’arrivée. Et vous connaissez ma devise maintenant : ce qui est écrit prend forme.
Conclusion
Mes nouveaux clients me disent parfois qu’ils ont tenté le journaling, sans conviction ni résultats. J’ai tendance à penser que le journaling automatique est une mise en bouche, une introduction au travail d’introspection.
Il manque 3 fois rien pour en faire un outil vraiment puissant.
Je vous ai parlé du modèle pour que vous réalisiez ce changement de perspective. Que vous transformiez un “simple journaling” en une pratique qui vous libère et vous remets en mouvement.
Aujourd’hui, j’utilise le modèle dans au moins 50% de mes séances tellement il est puissant. Mais je l’utilise surtout dans mon quotidien quand je dois comprendre ce qui bloque chez moi.
Ça m’a permit de reprendre le contrôle de mon système de croyance. Et comme je le dis toujours, ça m’a permit d’identifier ce qui était précieux mais désuet.
Précieux car c’est cette pensée qui m’a amené jusqu’ici.
Désuet car elle ne me permettra pas d’aller au niveau suivant.
Curieux de vos modèles si vous voulez me les partager.
On se lit dans 2 semaines,
Antoine. ☀️
Ps : cette newsletter est un format 108Milliards. Notre objectif est de donner à chacun le meilleur des neurosciences pour reprogrammer son cerveau et atteindre ses objectifs. Nous avons 3 activités : coaching individuels, coaching collectif et formation.