Pourquoi j’ai mis si longtemps à cliquer sur “publier”
#1 Les débuts sont-ils par essence toujours aussi difficiles ?
Préambule
On s'est beaucoup questionné avec Raph et Mounia (les associés de 108Milliards), sur ce que devait être cette newsletter. Je les bassine depuis des mois. Ils m'ont toujours dit : « on te fait confiance, amuse-toi. ».
J’ai une confidence pour vous : je n’écoute pas de podcast. J’aime me poser calmement et lire 4-5 newsletters d’un coup. L’envie d’en écrire une n’a jamais été très loin. J’aimerais utiliser ce format comme un carnet d'exploration — une manière d’aborder mes projets d’entrepreneur avec les outils du coaching et des neurosciences. J’aimerais aussi que ce soit une manière d'apprendre et de transmettre.
La promesse : vous y trouverez beaucoup de sincérité et un mix d’outils, réflexions, méthodologie pour avancer sur votre propre chemin.
L’intérêt pour vous : améliorer votre quotidien d’entrepreneur de la vie grâce aux neurosciences.
Cette première lettre aura pour thème la peur de se lancer. Quoi de mieux qu'explorer ce sujet tout en en faisant l'expérience.
C’est parti !
Pourquoi j’ai mis si longtemps à cliquer sur “publier”
J'ai mis plus de six mois à écrire cette première newsletter. Je ne savais pas quoi raconter. Je doutais du format. Je voulais que tout soit parfait. En fait, je me suis fait avoir par mon cerveau et j'ai fait l'inverse de tout ce que je conseille à mes clients.
C'est facile de réaliser qu'on procrastine, qu'on utilise la perfection comme excuse pour ne pas faire quelque chose qui nous fait peur. Pour autant, en sortir prend du temps.
Les 2 fonctionnements du cerveau
Si vous suivez Mounia depuis un moment, vous avez dû entendre parler du mode automatique. C'est la partie primitive du cerveau, qui utilise peu d'énergie et s'appuie sur son vécu pour prendre des décisions. En résumé, elle fait ce qu’elle sait faire. C'est cette partie qui est responsable de notre survie en tant qu’espèce.
Elle est opposée au mode adaptatif (beaucoup plus récent dans notre développement). Son objectif ? Répondre de manière originale à des problèmes qu’il n’a pas encore rencontré. Ce mode nécessite beaucoup plus d'énergie, mais il nous permet de planifier nos comportements et d’obtenir des résultats différents. Il permet à l’Homme de se projeter et de grandir.
Si vous voulez creuser ce sujet, vous avez accès aux épisodes du podcast.
Je vous parle de ce mode automatique car il a ici toute sa place. C'est lui qui m'a amené à trouver toutes les raisons négatives pour lesquelles je ne voulais pas y aller.
Autrement dit : c’est mon cerveau qui a fait tout ce qu’il fallait pour rester dans son fonctionnement et réduire l’insécurité.
Comprendre ce que mon mode automatique me dit
Je me suis posé avec un stylo et mon carnet avec une question simple : Quelles raisons m’empêchent de lancer cette newsletter ? 10 minutes pour écrire tout ce qu’il me passait par la tête et sans jugement — en mode pensée automatique.
J’ai trouvé :
La peur de ne pas être à la hauteur
La peur de ne pas intéresser les gens
La peur de ne pas apporter de valeur
La peur de ne pas tenir dans la durée
Avec ces pensées, j’ai pu m’auto-coacher.
Ces pensées ne sont que des pensées.
Elles sont précieuses mais désuètes. Précieuses car elles ont leur place. Elles m’ont servi jusqu’ici (surtout si on se réfère au mode automatique). Désuètes car elles n’ont plus leur place dans le nouveau projet que je veux mener. J’en appelle donc à mon mode adaptatif pour changer ça.
J’ai pris le temps de les accepter, de les remercier et de les mettre de côté.
Et pour les surmonter, concrètement ?
Pour rendre tout ça plus concret, j’ai diminué l’enjeu et la friction.
Pour réduire l’enjeu, j’ai accepté de changer mon objectif. Je voulais vous proposer un format long et détaillé, rempli d’annotations et de résultats de recherche. Evidemment que mes attentes étaient trop élevées. C’est bien mieux de publier une première newsletter imparfaite que de ne rien publier.
Pour réduire la friction, j’ai dédié 3 créneaux dans mon agenda pour poser mes fesses devant mon ordinateur et écrire. J’ai préparé mon matériel avec une seule règle : soit j’écris, soit je ne fais rien. Impossible de ne pas m’y mettre.
Ce sont des questions faciles à vous poser si jamais vous vous trouvez dans une situation similaire. Par contre, il n’est pas dit que vous aimiez lire vos réponses haha.
Conclusion
Pour moi, les nouveaux départs ne sont jamais faciles. J’en ai lancé des formats, j’en ai testé des idées. L'expérience facilite le passage à l'acte. Plus vous faites, plus c’est ok d’avoir peur et de faire avec. Pour moi, c’est toujours inconfortable. D’autant plus si le sujet me tient à cœur.
Et puis, je me dis : “au pire des cas, il ne se passe rien. Au meilleur, ça fonctionne.”
Dans la prochaine newsletter, je parlerais d’un exercice simple pour préparer l’année 2025 et s’assurer qu’on met son énergie au bon endroit.
Alors, on se lit dans 2 semaines ?
Antoine. 👋
Ps : cette newsletter est un format 108Milliards (collectif dont je fais partie). Notre objectif est de donner à chacun le meilleur des neurosciences pour reprogrammer son cerveau et atteindre ses objectifs. Nous avons 3 activités : coachings individuels, collectifs et formation. Avec plaisir pour vous en dire plus !